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Une nouvelle concurrente de poids dans l’intelligence artificielle
Mira Murati, ex-directrice technique d’OpenAI, vient de dévoiler sa propre startup : Thinking Machines Lab. Après avoir joué un rôle clé dans le développement de ChatGPT et de son impressionnant mode vocal, elle se lance dans une nouvelle aventure qui pourrait bien bousculer l’industrie de l’intelligence artificielle générative. Avec une approche radicalement différente, notamment en misant sur l’open source, cette initiative attire déjà l’attention des experts du domaine.
Une vision ouverte et accessible de l’intelligence artificielle
L’annonce du départ de Mira Murati d’OpenAI, en septembre dernier, a fait l’effet d’un choc dans le secteur. Son départ s’inscrivait dans une série de démissions au sein de la direction de l’entreprise, reflétant des divergences stratégiques de plus en plus marquées.
Après six années passées à façonner les produits phares d’OpenAI, notamment ChatGPT et son mode vocal avancé, Murati a décidé d’explorer une nouvelle approche. Dans un billet de blog, Thinking Machines Lab explique son ambition : rendre les systèmes d’intelligence artificielle plus compréhensibles, personnalisables et capables. Contrairement aux géants américains du secteur, à l’exception notable de Meta, la startup fait le pari de l’open source.
Dans un post publié sur X, Mira Murati précise sa philosophie :
« Notre objectif est simple : faire progresser l’IA en la rendant largement utile et compréhensible grâce à des fondements solides, une science ouverte et des applications pratiques. »
Une équipe de haut niveau pour relever le défi
Pour concrétiser cette vision, Mira Murati s’est entourée d’experts de renom. Parmi eux, plusieurs anciens collègues d’OpenAI, notamment John Schulman, cofondateur d’OpenAI, Jonathan Lachman, ex-responsable des projets spéciaux, et Barret Zoph, ancien vice-président.
Mais la startup ne s’est pas arrêtée là. Elle a également attiré des talents venus d’autres géants du secteur, notamment Google, Meta, Mistral AI et Character AI. Cette équipe aux compétences variées et complémentaires renforce la crédibilité de Thinking Machines Lab, qui se positionne d’emblée comme un acteur majeur du marché.
Un contexte marqué par les tensions au sein d’OpenAI
L’arrivée de Thinking Machines Lab intervient dans un climat où de nombreuses figures clés d’OpenAI prennent leurs distances avec la direction actuelle. Mira Murati, longtemps perçue comme la numéro deux de Sam Altman, avait été brièvement nommée à la tête de l’entreprise en novembre 2023, après l’éviction surprise du PDG par le conseil d’administration. Bien qu’elle ait refusé ce poste, une enquête interne a révélé qu’elle partageait certaines inquiétudes quant à la gestion de l’entreprise.
Son départ s’inscrit dans une vague plus large de dissidences. Ilya Sutskever, cofondateur et ancien scientifique en chef d’OpenAI, a lui aussi choisi de fonder sa propre entreprise, Safe Superintelligence. Il se montre particulièrement critique à l’égard de la méthode employée par Sam Altman pour déployer les modèles d’IA. De son côté, Anthropic, la startup derrière Claude, a également été fondée par d’anciens collaborateurs d’OpenAI, lassés du manque de transparence et des décisions stratégiques contestées.
Une levée de fonds ambitieuse et un avenir prometteur
Thinking Machines Lab ne perd pas de temps pour accélérer son développement. Selon plusieurs sources, la startup serait en discussions avancées pour lever 1 milliard de dollars afin de financer ses recherches et son infrastructure.
Ce montant impressionnant témoigne de l’intérêt que suscite cette nouvelle initiative. Mira Murati, grâce à son expertise et son réseau, dispose d’atouts solides pour attirer des investisseurs de premier plan. Avec une stratégie axée sur l’open source et la collaboration avec la communauté scientifique, Thinking Machines Lab pourrait bien redistribuer les cartes dans l’univers de l’intelligence artificielle.
Comme le souligne la startup dans son manifeste :
« Le progrès scientifique est un effort collectif. Nous pensons que c’est en collaborant avec la communauté élargie des chercheurs et des constructeurs que nous ferons progresser le plus efficacement la compréhension de l’IA par l’humanité. »
Thinking Machines Lab : un futur rival de taille pour OpenAI ?
Avec une approche résolument différente et une équipe hautement qualifiée, Thinking Machines Lab se positionne comme un sérieux concurrent d’OpenAI et des autres acteurs de l’IA générative.
Si la startup parvient à développer des modèles innovants et accessibles tout en garantissant une transparence accrue, elle pourrait changer la dynamique actuelle du secteur. Il faudra cependant suivre de près ses avancées et voir comment elle parvient à concrétiser ses ambitions.
Une chose est sûre : la bataille pour l’avenir de l’intelligence artificielle ne fait que commencer.
