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L’esport va-t-il devenir une discipline olympique ?
L’esport est une nouvelle discipline sportive qui gagne en popularité. Malgré cette popularité, il n’est pas encore reconnu comme un sport par l’ensemble de la population mondiale. Bien que les joueurs soient de plus en plus nombreux sur le vieux continent, comme en témoigne le succès des ordinateurs pour gamers. Il existe cependant des différences notables entre une Asie qui a déjà succombé à la fièvre de l’esport et une Europe qui peine à rattraper son retard.
Si l’e-sport est déjà une discipline proto-olympique en Asie, notamment aux Jeux asiatiques de 2022 à Hangzhou. Le Comité olympique est beaucoup plus hésitant à inclure les jeux vidéo qui n’ont pas de relation claire avec un véritable sport.
De la montée en puissance des événements asiatiques aux réticences du Comité olympique à accueillir les grands jeux de la discipline, zoom sur la confluence de deux mondes a priori diamétralement opposés.
L’esport est un succès populaire.
Malgré le manque d’acceptabilité de ce nouveau sport, c’est un succès populaire. L’esport a grandi dans l’ombre des médias et des clubs conventionnels. Si certaines équipes sportives investissent aujourd’hui dans l’esport, la discipline a su développer des modes de diffusion et d’organisation uniques.
Introduction progressive de l’e-sport
Bien sûr, cette exposition a été progressive, mais elle s’est aussi développée avec son format. Twitch, le réseau de streaming en direct, a toujours servi de base aux différents concours d’esports. Tout se passe sur Twitch, qu’il s’agisse de tournois du jeu mobile Clash Royal, de tournois de poker amateurs ou professionnels, ou des championnats de League Of Legends, mondialement connus.
En raison de la richesse de son contenu, la plateforme attire de plus en plus d’adeptes, ce qui permet à l’esport d’être vu par un public plus large.
Des millions de fans
Aujourd’hui, les plus grands concours d’esports peuvent se vanter d’attirer des millions de personnes. Ce qui est crucial pour un comité olympique conscient de la nécessité de réinventer les concepts sportifs.
Si le skateboard et le surf ont été intégrés dans les derniers jeux, c’est le symptôme d’une évolution vers une génération plus jeune qui ne partage pas les mêmes hobbies que les générations précédentes.
Malgré la grande popularité de jeux comme Counter-Strike ou League of Legends, le comité est clair : il ne prendra en considération que les disciplines qui ont un rapport concret avec une activité physique dans le monde réel. Il faut donc procéder avec prudence.
Une restriction du nombre de jeux disponibles
Contrairement aux Jeux asiatiques de 2022, qui ont choisi de mettre en avant les esports les plus populaires, le Comité olympique est plus soucieux de maintenir une image de sport physique.
Par conséquent, ce sont des simulations aussi proches de la réalité que possible qui seront choisies. Pour commencer, la Formule 1 et les autres jeux de conduite sont déjà recréés dans des décors assez proches de la réalité. Les pédales, le volant, les mouvements et la tension musculaire sont tous extrêmement similaires en apparence. Même s’ils ne peuvent pas correspondre à la réalité.
Un transition progressive
L’objectif est donc simple : introduire l’esport progressivement afin de ne pas fâcher la population mondiale. En effet, les Jeux olympiques font presque invariablement partie des événements sportifs les plus regardés au monde. L’enjeu est avant tout commercial, et si la communauté des joueurs est habituée à voir de l’esport. Celui-ci ne transite pas encore par les grandes chaînes, contrairement aux sports traditionnels.
Le Comité olympique pourrait potentiellement étendre son accord existant avec la plateforme Twitch.
L’organisation a déjà rendu les Jeux olympiques plus attrayants pour la jeune génération en introduisant une offre spéciale pour Twitch. Ainsi, les autorités peuvent planifier sans faille les compétitions olympiques d’esport et les diffuser exclusivement sur la plateforme web. Ainsi, le public visé ne sera pas dérouté.
Cependant, en refusant de diffuser sur des chaînes vues par le grand public, cette technique risque de mettre à mal la discipline.
Une énigme qui sera très probablement résolue lors des Jeux olympiques de 2028 à Los Angeles.