Une décision judiciaire inédite contraint la plateforme de l’entreprise à divulguer les données des utilisateurs ayant laissé des critiques anonymes. Le fabricant de jouets néo-zélandais, Zuru, a engagé des poursuites pour obtenir ces données après avoir été critiqué par d’anciens employés, et a obtenu gain de cause.
Glassdoor sous contrainte de transmission des données Uutilisateur
Fondée en 2007 par Tim Besse, Rich Barton et Robert Hohman, Glassdoor offre une plateforme en ligne permettant aux employés, anciens ou actuels, d’évaluer anonymement leur entreprise.
À l’avenir, l’anonymat des évaluations sur la plateforme pourrait être compromis. En janvier 2022, Zuru, fabricant de jouets basé en Nouvelle-Zélande, a intenté une action en justice contre Glassdoor après des critiques défavorables, exigeant la divulgation des données des utilisateurs. Un tribunal de l’État de Californie a rejeté le recours de Glassdoor le 8 juillet 2022.
La décision du tribunal stipule que “Glassdoor doit révéler qui a rédigé les critiques. (…) L’entreprise doit se conformer à l’assignation à comparaître de Zuru, exigeant notamment la production de documents identifiant les auteurs des avis en question.”
Contexte de la procédure et réaction de Glassdoor
La procédure a été initiée suite à la publication de six avis anonymes sur Glassdoor, prétendument rédigés par un ancien employé ou membre du personnel de Zuru Inc. Ces critiques décrivaient l’entreprise comme une “usine de burn-out” avec une “culture toxique”, dirigée par une “gestion incompétente”. Les employés étaient décrits comme étant “constamment rabaissés” et “traités comme de la saleté”.
Zuru conteste ces allégations, les qualifiant de fausses, et souhaite poursuivre en diffamation les auteurs présumés devant un tribunal néo-zélandais. Cependant, pour cela, Zuru devait obtenir les données des utilisateurs, d’où l’action en justice.
Dans une déclaration à Webworm, Glassdoor a exprimé sa déception face à la décision du tribunal : “Nous sommes profondément déçus par la décision du tribunal, qui a été rendue dans la juridiction de la Nouvelle-Zélande.” Ils ont également souligné l’importance de défendre le droit à la libre expression anonyme sur leur plateforme d’avis : “Dans ce cas et dans de nombreux autres cas à travers le monde, Glassdoor se bat vigoureusement pour protéger et défendre les droits de nos utilisateurs à partager et à exprimer librement leurs opinions, sans crainte d’intimidation ou de représailles.”