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En système solaire : Mars : de l’eau gelée au sommet des hauts volcans de la planète Rouge
Des traces d’eau gelée vers l’équateur de la planète rouge ont été identifiées, ce qui constitue une découverte significative pour la compréhension du climat martien. C’est le “vestige d’un ancien cycle climatique sur la Mars moderne, où il y avait des précipitations et peut-être même des chutes de neige sur ces volcans dans le passé”, selon Adomas Valantinas, de l’Université Brown. Cette découverte pourrait fournir des indices précieux sur l’histoire climatique de Mars et aider à comprendre comment l’eau, élément essentiel pour la vie, a pu persister sur la planète rouge.
Les plaques de givre observées ne persistent que quelques heures après le lever du Soleil avant de s’évaporer. Cette observation suggère une dynamique complexe entre l’atmosphère et la surface martiennes, avec environ 150.000 litres d’eau s’échangeant chaque jour entre les deux, soit l’équivalent de 60 piscines olympiques. Cette quantité d’eau, bien que minime à l’échelle planétaire, pourrait avoir des implications importantes pour de futures missions humaines sur Mars, en fournissant une source potentielle d’eau potable ou de carburant à partir de l’hydrogène extrait. L’identification de l’eau gelée si près de l’équateur est également surprenante car on s’attend généralement à ce que l’eau se trouve principalement aux pôles, où les températures sont plus basses. Cette découverte pourrait indiquer la présence de microclimats ou de processus géologiques uniques sur Mars qui permettent à l’eau de geler et de persister temporairement à ces latitudes.
En santé : TFA, un “polluant éternel” omniprésent dans nos rivières. Faut-il s’en inquiéter ?
Certains produits phytosanitaires comportent dans leur formulation des PFAS, des composés entièrement synthétiques et extrêmement persistants. Ces substances, souvent qualifiées de polluants éternels en raison de leur résistance à la dégradation, posent un sérieux problème environnemental. Quand ils se dégradent dans la nature, ils finissent à l’état de molécules à chaîne ultra-courte dans les champs et les rivières, notamment sous forme de TFA ou acide trifluoroacétique.
Le TFA, bien qu’il semble prédominer dans les échantillons prélevés dans les rivières, ne figure pas sur la liste de 20 PFAS à chaînes longues fixée par l’Union européenne pour surveiller la qualité des eaux en Europe et en France à partir de 2026. Cela pose un problème car ces substances peuvent s’accumuler dans l’environnement et potentiellement dans les chaînes alimentaires, ce qui pourrait avoir des conséquences inconnues sur la santé humaine et animale.
Le TFA est particulièrement préoccupant car, en plus de sa persistance, il est hautement soluble dans l’eau, ce qui facilite sa dispersion dans les écosystèmes aquatiques. Les études montrent que ces polluants peuvent avoir des effets toxiques, perturbant notamment le système endocrinien des organismes aquatiques. Il est donc crucial de mener des recherches supplémentaires pour comprendre l’impact à long terme de ces substances sur l’environnement et la santé humaine.
En santé : Quels effets sur notre santé si nous pouvions tous passer un week-end dans l’espace ?
Inspiration4, première mission spatiale opérée par SpaceX et entièrement pilotée par des astronautes privés, a permis de récolter des données uniques sur les effets du voyage spatial sur l’organisme. Cette mission, qui a vu quatre civils passer plusieurs jours en orbite, a fourni une opportunité rare d’étudier les impacts du vol spatial sur des individus non entraînés sur de longues périodes.
Des signes d’inflammation et de stress oxydatif ont été enregistrés, avec une hausse du niveau des cytokines et de l’expression de gènes liés à l’activation immunitaire. Ces réactions montrent que le corps humain perçoit le vol spatial comme un stress majeur, déclenchant des réponses immunitaires et inflammatoires. En outre, des dommages à l’ADN et un allongement des télomères, indicateur de stress intense, ont été observés. Les télomères, structures protégeant les extrémités des chromosomes, se sont allongés durant le séjour en orbite, un phénomène paradoxal souvent associé à un stress cellulaire intense.
La taille des télomères est revenue à la normale dans les mois suivant le retour des astronautes sur Terre, comme 95% des indicateurs observés. Cependant, cette fluctuation met en lumière les défis physiologiques posés par les missions spatiales de longue durée. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre comment atténuer ces effets et protéger la santé des astronautes, en particulier pour les missions envisagées vers Mars ou au-delà.
En archéologie : Une femme a-t-elle combattu aux côtés des chevaliers de l’ordre de Calatrava lors de la Reconquista ?
Dans le château-forteresse de Zorita de los Canes, en Espagne, les archéologues ont mis au jour quatre cimetières distincts depuis 2014, dont l’un destiné aux membres de l’ordre de Calatrava. Parmi les corps inhumés dans ce cimetière, ils viennent d’identifier une combattante ! Cette découverte est exceptionnelle car elle remet en question les idées reçues sur les rôles genrés dans les sociétés médiévales et les ordres militaires religieux.
Le corps de cette femme, âgée d’une quarantaine d’années et mesurant un peu moins d’un mètre cinquante, présente des signes de blessures caractéristiques de combats. Comme aucun signe de repousse osseuse n’y est détectable, il est envisageable qu’elle ait non seulement participé à des combats, mais qu’elle y ait trouvé la mort. Cette identification est basée sur des analyses ostéologiques détaillées, combinées à des contextes archéologiques précis.
Les historiens et archéologues s’intéressent maintenant à comprendre le rôle exact de cette femme au sein de l’ordre. Était-elle une combattante régulière, ou une exception ? Cette découverte pourrait ouvrir de nouvelles perspectives sur la participation des femmes aux conflits armés durant la Reconquista, une période clé de l’histoire espagnole.
En animaux : On ne fait pas assez pour protéger les espèces menacées, selon une étude
58% des espèces terrestres menacées ne bénéficient pas d’une protection significative de leur habitat ou d’interventions de conservation efficaces, ce qui représente 3467 espèces. Ce chiffre alarmant provient d’une étude récente qui souligne les lacunes dans les efforts de conservation à l’échelle mondiale.
Les efforts de conservation ne sont pas répartis de manière uniforme : les oiseaux, par exemple, reçoivent beaucoup plus d’attention en matière de conservation que d’autres groupes tels que les amphibiens et les plantes. Cette disparité peut être attribuée à divers facteurs, y compris la visibilité et la popularité de certaines espèces par rapport à d’autres. Les oiseaux, étant plus visibles et souvent charismatiques, attirent plus de financements et de programmes de conservation que les amphibiens, qui sont moins connus du grand public mais tout aussi en danger.
Les chercheurs ont constaté que les interventions de conservation, lorsqu’elles sont appliquées de manière adéquate, peuvent être efficaces pour réduire le risque d’extinction des espèces. Par exemple, des programmes de réintroduction et de protection des habitats ont montré des résultats positifs pour certaines espèces d’oiseaux et de mammifères. Cependant, pour d’autres groupes, en particulier les plantes et les amphibiens, les efforts sont encore insuffisants.
La protection des espèces menacées nécessite une approche holistique et coordonnée, impliquant non seulement la conservation directe mais aussi des politiques environnementales, la sensibilisation du public et la recherche scientifique. Il est crucial de combler les lacunes existantes et d’assurer que toutes les espèces menacées bénéficient de mesures de conservation adéquates.
L’actualité scientifique du 12 juin 2024 révèle des avancées et des défis dans divers domaines. De la découverte d’eau gelée sur Mars aux préoccupations environnementales liées aux polluants éternels, en passant par les effets du voyage spatial sur la santé humaine et les questions archéologiques et environnementales, chaque sujet souligne l’importance de la recherche continue et des interventions ciblées pour comprendre et protéger notre monde et au-delà.
Chaque section apporte un éclairage sur des enjeux cruciaux pour notre avenir, qu’il s’agisse de la recherche spatiale, de la santé publique, de la conservation des espèces ou de la compréhension de notre passé. Ces découvertes et études montrent à quel point la science est indispensable pour répondre aux questions fondamentales et trouver des solutions durables aux problèmes actuels.