Le dernier-né de Poco, le F6 Pro, interroge le choix de débourser 1200 euros pour un smartphone haut de gamme. Avec son approche novatrice, Xiaomi promet un appareil puissant à un prix défiant toute concurrence.
Sommaire
Un design impressionnant, sans compromis
Dès que l’on prend en main le Poco F6 Pro, on est frappé par son esthétique soignée. Son châssis en aluminium et son dos en verre texturé lui confèrent une allure premium indéniable. Le motif délicat qui orne sa coque noire (ou blanche, selon les préférences) capte la lumière, ajoutant une touche d’élégance appréciable.
Le F6 Pro adopte des lignes modernes, avec ses bords plats inspirés de l’iPhone et son écran parfaitement plat. Cependant, il affiche un poids de 209 grammes et une épaisseur de 8,21 mm. Bien que cela puisse sembler un peu lourd, ce poids renforce la sensation de solidité tout en demeurant acceptable pour un usage quotidien.
Un léger inconvénient
Un petit reproche peut être fait concernant la certification IP54, qui protège uniquement des éclaboussures, mais pas d’une immersion totale. En comparaison, certains concurrents, comme le Poco F6 classique, offrent une protection IP64, ce qui semble paradoxal pour un modèle aussi récent.
Le bloc photo, quant à lui, attire immédiatement le regard avec ses quatre modules circulaires. L’effet miroir qui l’entoure est séduisant… jusqu’à ce que les traces de doigts viennent ternir cette belle apparence. Malheureusement, dans la version blanche que nous avons testée, les lisérés dorés proposés avec la version noire n’étaient pas visibles.
Un écran captivant
Le Poco F6 Pro n’a pas lésiné sur la qualité de son affichage. Son écran AMOLED de 6,67 pouces offre une définition QHD+ (1440 x 3200 pixels). Avec une densité de 526 pixels par pouce, la netteté est même supérieure à celle de nombreux smartphones premium à prix élevé. Le taux de rafraîchissement de 120 Hz garantit une fluidité remarquable, que ce soit pour naviguer dans l’interface ou jouer à des jeux récents. Bien que l’absence de technologie LTPO se fasse sentir sur l’autonomie, cela est un compromis acceptable pour maintenir un tarif abordable.
Une luminosité exceptionnelle
L’écran du F6 Pro se distingue par sa luminosité impressionnante. Avec des pics atteignant 4000 nits, la lisibilité reste optimale, même sous un soleil éclatant. La compatibilité avec le HDR10+ et Dolby Vision améliore considérablement l’expérience visuelle pour les contenus adaptés, que ce soit sur Netflix ou Prime Video.
Les utilisateurs appréciant la personnalisation seront ravis par les nombreuses options de calibration proposées par HyperOS, permettant d’ajuster les couleurs de manière précise. De plus, les certifications TÜV concernant la réduction de la lumière bleue et du scintillement sont un atout pour ceux qui passent de longues heures devant leur smartphone.
Des performances impressionnantes
Sous le capot, le Poco F6 Pro est équipé de la puce Snapdragon 8 Gen 2. Bien que ce ne soit pas le modèle le plus récent de Qualcomm, les performances demeurent exceptionnelles pour un téléphone de cette gamme de prix.
Au quotidien, la fluidité est au rendez-vous. Que ce soit pour le multitâche, la navigation web, ou la retouche photo, rien ne semble freiner le F6 Pro. Même les jeux les plus gourmands en ressources fonctionnent sans accroc.
La version testée dispose de 16 Go de RAM et d’un impressionnant 1 To de stockage. Cela devrait être largement suffisant pour la plupart des utilisateurs, même si le modèle de base (12/256 Go) est déjà très compétitif. En revanche, on peut déplorer l’absence d’un slot microSD pour l’extension de mémoire.
Performances photo mitigées
Si le Poco F6 Pro excelle dans de nombreux domaines, la photographie est un aspect où il pourrait être amélioré. Le capteur principal de 50 mégapixels (f/1.6) produit des clichés détaillés avec une belle plage dynamique. Le mode portrait fonctionne également de manière satisfaisante.
Les limites des capteurs secondaires
Cependant, l’ultra grand-angle de 8 MP laisse à désirer, manquant de précision. Le module macro de 2 MP semble superflu, ne servant qu’à gonfler la fiche technique. On regrette l’absence d’un téléobjectif véritable, bien que le zoom numérique 2x se révèle acceptable en pleine lumière.
En ce qui concerne la vidéo, le Poco F6 Pro peut filmer en 8K à 24 fps. Bien que cela soit impressionnant sur le papier, son utilité au quotidien est limitée. La 4K à 60 fps est à privilégier pour une qualité d’image pratique et tout aussi satisfaisante.
HyperOS : une interface familière
Le Poco F6 Pro fonctionne sous HyperOS, la nouvelle surcouche de Xiaomi basée sur Android 14. L’expérience utilisateur reste similaire à MIUI, avec une interface fluide et personnalisable. Certaines nouveautés appréciables, comme la séparation des notifications, améliorent l’expérience.
Des outils d’édition utiles
Le constructeur a également intégré des fonctionnalités d’édition d’images basées sur l’IA, telles que l’effacement d’objets et l’extension de photos, qui fonctionnent plutôt bien, même si les résultats ne rivalisent pas encore avec ceux des leaders du marché.
Cependant, le principal point négatif réside dans les applications préinstallées, souvent imposées par Xiaomi. Entre les doublons des applications Google et les jeux non désirés, un nettoyage initial est nécessaire. Certaines applications ne peuvent même pas être complètement supprimées, ce qui est frustrant pour de nombreux utilisateurs.
Autonomie et rapidité de charge
Avec sa batterie de 5000 mAh, le Poco F6 Pro peut facilement tenir une journée d’utilisation intensive. Les utilisateurs très exigeants devront peut-être recharger leur appareil en fin de journée, mais la majorité des utilisateurs pourront passer la nuit sans souci.
Charge rapide impressionnante
La vitesse de charge est particulièrement impressionnante comparée à celle de nombreux smartphones haut de gamme, souvent limités à des temps de charge d’une heure ou plus. Le chargeur 120W fourni permet de remplir la batterie en seulement 25 minutes. Cinq petites minutes suffisent pour récupérer 30 à 40 % d’autonomie. Un niveau de performance rarement vu dans cette gamme de prix.
Malheureusement, il faut faire une croix sur la charge sans fil, présente sur le modèle précédent, un choix vraisemblablement dicté par des considérations de coût.