On le sait désormais depuis un moment, politique et crypto sont liés. Dans le sens où l’adoption du second ne pourra se faire qu’avec l’approbation du premier. Ou du moins, sans sa réprobation. Aux États-Unis, le cas de la réélection de la sénatrice Elizabeth Warren soulève quelques craintes de la part des cryptophiles.
Qui est Elizabeth Warren, la sénatrice pro-régulation ?
Elizabeth Warren est une sénatrice américaine de l’état du Massachusetts, membre du parti des démocrates. Ses différentes prises de position ont souvent été hostiles aux actifs numériques. Selon Warren, il s’agirait d’une classe d’actifs propice aux fraudes et aux abus.
Elle s’était aussi faite remarquer pour avoir dit publiquement que les acteurs cryptos avaient une peur bleue de la SEC. Elle exhorte d’ailleurs souvent le gendarme financier américain à pousser encore plus le curseur de la régulation. Pour beaucoup d’observateurs, en plus d’être favorable à une régulation dure, Elizabeth Warren est souvent rangée dans la catégorie des personnalités politiques hostiles à Bitcoin et consorts.
Et cette posture dure à l’égard de la crypto-monnaie semble fonctionner. À plusieurs reprises, les déclarations d’Elizabeth Warren ont renforcé la pression et orienté la position d’autres décideurs politiques. Sans considérer qu’Elizabeth Warren modifie la prise de positions des instances régulatrices, la femme politique reste très influente lorsqu’il s’agit de concilier politique et cryptomonnaies. Et cela pourrait bien continuer puisque la plus ancienne sénatrice de l’État vient d’annoncer il y a moins d’une semaine qu’elle briguait un nouveau mandat. Une annonce faite par le biais d’une vidéo publiée sur Youtube.
Quel impact pourrait avoir la réélection de Warren ?
Si la thématique crypto n’occupe pas la moindre seconde de sa vidéo de lancement de campagne de 2 minutes et 28 secondes, il s’agit d’un champ important pour la sénatrice américaine. Car Warren est très impliquée sur ce sujet. Dès 2018, elle appelait à plus de régulation de l’industrie. Elle a également été parmi les plus vigoureux opposants à la crypto Diem que voulait lancer Facebook, aujourd’hui devenu Meta.
La réélection de Warren pourrait donc jouer contre le secteur crypto. Car difficile d’imaginer que la femme politique de 73 ans ne continue pas à militer pour une réglementation plus stricte. De manière très concrète, Warren ainsi que le sénateur républicain Roger Marshall souhaitent faire adopter une loi pour lutter contre le blanchiment d’argent en lien avec les actifs numériques.
Si le Digital Asset Anti-Money Laundering Act voulu par les deux sénateurs venait à être adopté, il obligerait les bourses cryptos et les autres acteurs du secteur à se conformer au Bank Secrecy Act et aux lois anti-blanchiments comme l’AML. Le projet prévoit aussi d’étendre les exigences de déclaration aux personnes américaines effectuant des transactions d’un montant supérieur à 10 000 dollars en crypto. Un texte qui a déjà provoqué plusieurs levées de boucliers au sein de la sphère crypto.
