L’Inde, qui a orbité autour de la Lune il y a quelques jours, s’apprête à atterrir sur la Lune le 23 août. La sonde a pris plusieurs instantanés de surface pour marquer l’événement. Ces images ne sont pas impressionnantes, mais elles rappellent que l’Inde pourrait devenir le quatrième pays à réussir son atterrissage sur la Lune, loin devant l’Europe. Vingt jours après son lancement, la sonde lunaire Chandrayaan 3 est entrée en orbite lunaire et a plongé dans la lune le 5 août. Pour célébrer cet événement, la sonde spatiale nous a envoyé les premières images de la surface lunaire, mais celles-ci ne présentent aucun intérêt scientifique. Le troisième programme d’exploration lunaire de l’Inde vise à faire oublier l’échec de la mission précédente. En septembre 2019, Chandrayaan 2, transportant un petit rover, s’est écrasé sur la lune dans un avion entre Manzinus C et Simpelius N, cratères à environ 70 degrés de latitude sud.
L’Inde peut-elle devenir la quatrième nation à atterrir sur la Lune ?
L’Inde vise à battre les Européens et à devenir le quatrième pays à se poser sur la Lune après l’ex-Union soviétique, les États-Unis et la Chine. Le vaisseau spatial Chandrayaan 3 devrait atterrir sur le pôle sud lunaire le 23 août à 12h17 UTC.
La cause est connue, mais pour éviter une répétition des échecs précédents, l’agence spatiale indienne (ISRO) a apporté quelques améliorations à l’atterrisseur Chandrayaan-3. Il pèse désormais 1 752 kg (y compris la masse du rover), soit près de 300 kg de plus que la mission Chandrayaan-2. Il a des jambes d’atterrissage plus solides, des panneaux solaires plus grands et cinq moteurs au lieu de quatre. De plus, il peut transporter plus de carburant et atterrir à des vitesses d’impact plus élevées. L’ordinateur de bord est équipé d’un nouvel algorithme de contrôle.
Le vaisseau spatial Prajan de 26 kilogrammes voyage sur un atterrisseur. Il devrait commencer ses opérations sur la Lune quelques jours après son arrivée sur Mars. La surface lunaire est atteinte en descendant simplement de l’atterrisseur à l’aide d’une rampe. Équipé de six roues, le rover surveille le périmètre du site d’atterrissage et transmet des photographies et des analyses au sol via Vikram.
Contrairement à la mission précédente, Chandrayaan 3 ne possède pas d’orbiteur, mais un module de propulsion. En effet, l’orbiteur Chandrayaan 2 est toujours opérationnel et Isro l’utilisera pour ses besoins de communication avec la Terre.
Une mission ambitieuse au pôle Sud
Vikram a développé quatre sciences pour étudier les propriétés thermiques de la surface lunaire, mesurer les changements dans l’environnement local de gaz et de plasma au fil du temps et mesurer l’activité sismique sur le site d’atterrissage pour délimiter la croûte et le manteau souterrain équipé d’équipements. Le quatrième instrument est un réflecteur fourni par la NASA qui permet la télémétrie laser. Il s’agit de vérifier les mesures de distance à la lune qui sont encore effectuées par les réflecteurs laissés sur la lune pendant le programme Apollo.
Le rover Playa dispose de deux spectromètres. L’un, LIBS, similaire à ceux des rovers martiens Curiosity et Perseverance de la NASA, détermine la composition chimique et minérale de la surface. L’autre consiste à déterminer la composition des éléments de surface en mettant l’accent sur la détection. Magnésium, Aluminium, Silicium, Potassium, Calcium, Titane, Fer.
Le module de propulsion de la mission contient un instrument unique qui analyse le spectre de la Terre et produit des données comme s’il s’agissait d’une exoplanète.