Introduite lors de la période de popularité croissante des coupés-cabriolets, la Mégane CC se démarque par son toit rétractable équipé d’une partie vitrée, offrant une expérience agréable. Bien que son esthétique puisse être sujette à controverse, cette décapotable continue de charmer par sa polyvalence.
Sommaire
Le triomphe de la Mazda MX-5 et l’inspiration pour d’autres constructeurs
On l’a souvent mentionné, le triomphe de la Mazda MX-5 a servi d’inspiration à de nombreux constructeurs. Mercedes, en particulier, cherchant à se faire une place sur le marché des petits cabriolets, relance en 1996 la SLK, une voiture qui ne passe pas inaperçue. Pourquoi ? Parce qu’elle revisite le concept du toit rigide rétractable, préalablement initié par Peugeot dans les années 30, et elle fait sensation. À tel point que presque personne ne souhaite plus de cabriolet doté d’une capote, jugée désormais définitivement démodée. Peugeot suit les traces de Mercedes avec sa séduisante 206 CC, et Renault, plus réactif que Peugeot, propose une compacte “coupé-cabriolet” après le lancement de la nouvelle génération de la Mégane en 2002. En 2003, Renault présente la variante CC, prenant de peu l’avantage sur la 307 de Peugeot du même genre !
La Renault Mégane CC – une transformation significative
La CC succède à la Mégane I cabriolet, une 2+2 avec une capote, en apportant des améliorations notables, notamment une habitabilité accrue et un coffre spacieux en tête. Sans oublier l’étanchéité d’un coupé en hiver. Cependant, le toit rigide rétractable présente des inconvénients : il est lourd et prend de la place. Ainsi, la Mégane CC dépasse de 146 mm en longueur la berline (tout en perdant 10 cm d’empattement) et, surtout, pèse 170 kg de plus que la version fermée, dont près de 100 kg sont dus aux renforts de caisse. Le constructeur a investi considérablement pour la transformation de sa compacte ! Quant au toit (poids de 78 kg à lui seul), il est conçu et fabriqué par le spécialiste allemand Karmann. Il se replie en 22 secondes et comporte une partie vitrée au-dessus des passagers. Une innovation appréciable !
La diversité des versions de la Mégane CC et ses caractéristiques
Une autre excellente initiative de Renault a été de traiter la Mégane CC comme un modèle standard, offrant ainsi une multitude de versions. Deux moteurs essence à 16 soupapes sont disponibles : un 1,6 l de 115 ch et un 2,0 l de 136 ch, ainsi qu’une option diesel pour ceux plus pragmatiques. Toutes les finitions sont bien équipées, comprenant la climatisation, un ordinateur de bord, des phares et essuie-glaces automatiques, un système audio, l’ESP (sauf sur la 1.6), et 6 airbags sont inclus dès le niveau Confort. En version Sport, vous bénéficiez en plus de la régulation automatique de la climatisation, des jantes en aluminium, d’un lecteur CD voire d’un volant en cuir. Enfin, la finition Luxe offre la carte mains libres, un chargeur CD, voire le régulateur de vitesse.
Les performances et la carrière de la Mégane CC
Les prix varient de 21 300 € (équivalent à 28 300 € actuels selon l’Insee) pour la 1.6 16v Confort à 27 500 € pour la dCi Luxe (équivalent à 36 500 € actuels selon l’Insee), en passant par 24 000 € pour la 2.0 16v Sport (31 900 € selon l’Insee). Toutes les versions sont équipées d’une boîte manuelle à 6 vitesses (sauf la 1.6 : 5 vitesses), et une transmission automatique est proposée pour les versions essence. Des prix plutôt compétitifs ! La Mégane CC entame une carrière honorable, surtout avec l’apparition en 2004 d’une variante très intéressante : le 2,0 l turbo de 165 ch. En janvier 2006, la Renault bénéficie d’un léger restylage, touchant notamment la calandre, alignée avec les projecteurs, les feux arrière, et quelques détails de l’habitacle. Bien que les moteurs atmosphériques perdent quelques chevaux (110 ch pour le 1.6 et 135 ch pour le 2.0), le dCi passe à 130 ch. De plus, un 1.5 dCi de 105 ch et un 2.0 dCi de 150 ch sont introduits de manière audacieuse. En 2008, on annonce la fin imminente du 2.0 16v, et la Mégane CC est retirée du marché en 2009.
Le coût ?
Abordable : le marché des coupés-cabriolets est actuellement en déclin ! Ainsi, en excellent état, vous pouvez trouver une Mégane CC à partir de 2 500 € en version 1.6 avec environ 150 000 km, et ajouter 500 € pour une version 2.0. Plus rare, la version 2.0T demande environ 1 000 € de plus que la 2.0.
Pour la phase 2, prévoyez une augmentation d’environ 500 €, voire 1 000 € de plus si le kilométrage est inférieur à 100 000 km. Ces montants peuvent varier en fonction de l’état général et de la configuration spécifique de la voiture. En ce qui concerne les moteurs diesel, les prix commencent à 2 800 € (pour un modèle 1.5-1.9 dCi avec environ 170 000 km) et 3 800 € pour le 2.0 dCi.
Quelle version choisir ?
Étant donné le poids de la voiture, il est recommandé de privilégier les motorisations plus puissantes : la 2.0T en essence et le 2.0 dCi en diesel.
Les versions collector
Les éditions limitées Duetto et Broadway de 2005, voire Exception de 2009, se distinguent principalement par leur équipement. En réalité, la version la plus attrayante pour les collectionneurs serait la 2.0T de 165 ch en raison de ses performances (225 km/h en pointe) et de sa fiabilité mécanique. À condition, bien sûr, d’être en parfait état et d’avoir un kilométrage bas.
Que surveiller ?
Le passé de la Mégane II est, disons-le, chargé en termes de fiabilité, surtout avant 2006. Du point de vue mécanique, les moteurs essence s’en sortent très bien, à l’exception d’une propension à griller des bobines. En revanche, pour le 1.9 dCi, les pannes de turbo sont fréquentes, tout comme les problèmes d’injection. Le 2.0 dCi est nettement plus fiable ! On note également des problèmes sur les premières boîtes de vitesses à 6 rapports. La direction électrique a également posé quelques problèmes.
Dans l’habitacle, encore une fois sur les modèles non restylés, les pannes ont été nombreuses : carte mains libres défaillante, vitres électriques défectueuses, voyants s’allumant sans raison… Les revêtements en cuir ne sont pas prioritaires car leur qualité laisse à désirer (risque de déchirures), tandis que certains plastiques ont tendance à se décoller. En ce qui concerne le toit, assurez-vous de son bon fonctionnement car des problèmes de capteurs ou de pompe hydraulique peuvent perturber son mécanisme. Enfin, examinez attentivement les joints.
Normalement, la grande majorité des problèmes ont été résolus, mais la Mégane II est nettement plus recommandable une fois qu’elle a été restylée. Vu le nombre de rappels, il est préférable de choisir des voitures ayant bénéficié d’un suivi méticuleux.
Sur la route
Grâce à une position de conduite abaissée, la Mégane CC offre une meilleure expérience que les berlines. Le siège est confortable, l’instrumentation est claire, bien que l’activation du régulateur de vitesse ne soit pas des plus simples. Le moteur 2.0 l turbo de 165 ch, très souple, se révèle doux, dynamique et volontaire : avec lui, ce coupé-cabriolet avance presque de manière sportive ! Surtout avec la boîte de vitesses manuelle à 6 rapports, maniable et bien étagée. Malgré une assistance de direction agissant avec un léger retard, le comportement routier est très sûr, relativement efficace et, pour être franc, presque plaisant ! L’amortissement bien réussi contribue à cette sensation, même si la voiture n’est pas conçue pour être une sportive. Son atout principal réside dans le confort, qui est excellent grâce à la filtration des suspensions et à une bonne insonorisation. Sans oublier la lumière qui pénètre à travers le toit transparent !
Avec le toit baissé, la Mégane conserve presque toutes ses excellentes qualités routières, subissant au plus quelques légères vibrations à travers le pare-brise. Rien de préoccupant. Avec le filet anti-remous en place, on peut profiter de la conduite décapotée sans être gêné par des rafales inconfortables, ce qui renforce le plaisir de conduite. En ce qui concerne la consommation, elle se situe autour de 9,5 l/100 km.
L’alternative youngtimer
Renault 19 Cabriolet (1991 – 1996)
Apparue en 1988, la Renault 19 a révolutionné la perception de la qualité chez Renault. Forte de son succès commercial, elle se décline en version cabriolet en 1991, affichant un design très élégant en se dispensant d’un arceau de sécurité : une caractéristique inédite parmi les compactes ! Deux motorisations sont proposées pour cette décapotable spacieuse et pratique, assemblée chez Karmann : un moteur 1,7 l de 107 ch et un 1,8 l 16 s de 140 ch.
Restylée en 1992, la Renault 19 Cabriolet voit son visage avant ainsi que son tableau de bord subir des évolutions significatives. Sous le capot, le moteur 1,7 l est remplacé par un 1,8 l de 113 ch, tandis que la version 16s voit sa puissance réduite à 137 ch. Le moteur 1,8 l chute à 95 ch l’année suivante, mais une variante de 110 ch fait son apparition en 1995. La R19 Cabriolet tire sa révérence en 1996, avec une production de 29 222 unités. Un score honorable pour une voiture fabriquée avec sérieux. À partir de 4 000 €, elle constitue une option intéressante sur le marché des youngtimers.
Renault Mégane CC 2.0T 2005 – fiche technique
- Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 998 cm3
- Alimentation : injection, turbo
- Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV), essieu de torsion, barre antiroulis (AR)
- Transmission : boîte manuelle à 6 rapports, traction
- Puissance : 165 ch à 5 000 tr/min
- Couple : 270 Nm à 3 250 tr/min
- Poids : 1 415 kg
- Vitesse maximale : 220 km/h (donnée constructeur)
- Accélération de 0 à 100 km/h : 8,7 secondes (donnée constructeur)