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Onze plaintes déposées contre Meta
Le géant de la Tech se retrouve dans une situation délicate. Le jeudi 6 juin, l’organisation autrichienne de protection de la vie privée, None of your business (NOYB), a déposé plainte contre Meta auprès des autorités de protection des données en France et dans dix autres pays européens.
Un changement de politique critiqué
L’association NOYB accuse Meta de vouloir utiliser les données personnelles de ses utilisateurs pour entraîner ses modèles d’IA sans obtenir leur consentement, en violation du RGPD. Les modifications de la politique de confidentialité devraient entrer en vigueur le 26 juin, et NOYB demande une réponse urgente des autorités.
Dans un communiqué, Max Schrems, fondateur de l’ONG, déclare : “Ils disent en substance qu’ils peuvent utiliser n’importe quelle donnée de n’importe quelle source pour n’importe quel objectif et les mettre à la disposition de n’importe qui dans le monde”. Il souligne les usages potentiels inquiétants, allant de simples robots conversationnels à des publicités personnalisées agressives ou même à des drones tueurs.
Meta se défend
Face à ces accusations, Meta a réagi en renvoyant à un billet de blog publié le 22 mai, affirmant n’utiliser que des informations en ligne et sous licence accessibles au public pour former ses IA. Cependant, l’agence Reuters rappelle qu’un message a été envoyé aux utilisateurs de Facebook, indiquant que Meta va traiter des données sur des personnes non-utilisatrices de ses services si elles apparaissent dans des images ou sont mentionnées dans des messages partagés par des utilisateurs.
Conformité et débats
Meta soutient que cette pratique est conforme aux lois sur la protection de la vie privée et cohérente avec les méthodes utilisées par d’autres entreprises technologiques comme Google et OpenAI. Un porte-parole de Meta a déclaré : “Nous sommes convaincus que notre approche est conforme aux lois sur la protection de la vie privée et qu’elle est cohérente avec la manière dont d’autres entreprises technologiques développent et améliorent leurs expériences en matière d’IA en Europe”.
Il reste à voir si ces arguments convaincront les autorités de protection des données personnelles, notamment la Cnil en France.