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Contexte et actions de retrait
Face aux exigences du gouvernement russe, Apple a dû retirer les versions mobiles des VPN de son App Store. Roskomnadzor, l’organe de surveillance des communications de l’État russe, a ciblé l’entreprise américaine et sa plateforme de téléchargement. En Russie, les VPN ne sont plus tolérés, et pour continuer ses activités commerciales sur le territoire de Vladimir Poutine, Apple a dû se conformer aux réglementations locales.
Conformité aux réglementations russes
Au total, 25 applications ont été supprimées car elles enfreignent l’article 15.1 de la loi fédérale du 7 juillet 2006 sur les technologies d’information et la protection des données en Russie. Dans un communiqué publié sur le compte Twitter de RedShield VPN, Apple a informé les développeurs que les versions expérimentales de ces applications, disponibles via TestFlight, ont également été supprimées et les liens d’installation désactivés. Ainsi, aucun canal officiel ne reste ouvert pour ces applications.
Le mois dernier, Roskomnadzor a également ciblé Mozilla, qui a dû retirer des extensions visant à contourner la censure, notamment Censor Tracker, FastProxy et Planet VPN.
Apple et la vie privée : une image controversée
Bien que la société dirigée par Tim Cook n’ait pas d’autre choix que de se conformer à la loi russe, cela fragilise l’image d’Apple en tant que protecteur de la vie privée des utilisateurs. En 2020, Apple avait déjà cédé aux exigences du gouvernement chinois, permettant l’accès aux données iCloud de ses utilisateurs locaux. La société semble prioriser l’accès à des marchés potentiels majeurs, même si cela implique des concessions sur la vie privée des utilisateurs.
Contexte législatif
Ces retraits résultent de l’application d’une nouvelle loi entrée en vigueur le 1er mars dernier. Cette loi interdit la promotion d’outils permettant de contourner les géoblocages et la censure d’État, sous le prétexte de “protéger l’espace numérique russe des influences extérieures”.